Un exemple que les magouilles US ne datent pas de Trump!
De nombreux journalistes « bien-pensants », après avoir été pendant des années des carpettes pro-US, se la jouent maintenant comme « chevaliers blancs » opposés aux manœuvres de Trump. Manœuvres dénoncées comme étant uniquement axées sur le profit. Comme si les USA n’avaient jamais fait ça…
Ici, on ne veut pas défendre Trump (nous analyserons bientôt le tourbillon qui a suivi son élection) mais on veut juste montrer que les intérêts financiers ont toujours poussé les USA à suivre des politiques qui, après coup, eurent des suites catastrophiques, pour eux comme pour les autres.
Ainsi, le support apporté entre 1996 et 1998 aux Talibans par les USA, sous pression de compagnies pétrolières.
Une de ces compagnies se dénommait Unocal et était l’une des actrices clés du consortium CentGas, qui visait à construire un gazoduc trans-afghan reliant la région caspienne à l’océan Indien, en passant par l’Afghanistan et probablement le Pakistan.
Les liens entre cette compagnie et le gouvernement US sont évidents. Ainsi, l’un des consultants d’Unocal à l’époque était un ancien ambassadeur US en Afghanistan.
Dans les années 90, l’un des principaux dirigeants d’Unocal fournissait à la CIA des informations concernant les négociations qu’ils faisaient dans plusieurs pays d’Asie centrale.
En 1996, lorsque la guerre civile régnait toujours en Afghanistan, et que les talibans étaient en train de prendre le contrôle du pays, Unocal a ouvert un bureau à Kandahar. En 1997, c’est un autre ancien ambassadeur US (au Pakistan), aussi devenu un collaborateur d’Unocal, qui encourage la société de contacter les talibans en passant par le gouvernement pakistanais (alors dirigé par Benazir Bhutto). Et en décembre 1997, une délégation talibane s’est rendue aux États-Unis pour voir comment s’organiser ensemble pour du business.
Selon l’ancien combattant anti-Taliban, le commandant Massoud (assassiné par Al Qaeda 2 jours avant le 11 septembre), Unocal aurait même joué un rôle plus profond, La société aurait en effet fourni des fonds qui ont aidé les talibans à prendre Kaboul en 1996.
En tous les cas en 1997, les talibans et Unocal étaient en négociations pour le gazoduc reliant le Turkménistan au Pakistan, malgré la concurrence de la société argentine Bridas Corporation.
Mais en 1998, suite à des attaques par Al Qaeda de 2 ambassades US et des frappes américaines de représailles sur l’Afghanistan avec des missiles de croisière , les contacts ont cessé.
Cette vieille affaire1 démontre que les USA, et pas uniquement dans ce cas, ne se sont jamais gênés pour mener une politique étrangère uniquement axée dans l’intérêt de leurs entreprises et pour qu’elles fassent de gros bénéfices. Et ici, c’était l’administration d’un président démocrate (Clinton).
Mais reconnaissons que les démocrates magouillaient de manière bien plus hypocrite que Trump.
1. Unocal a cessé depuis 2005 ses activités en tant que société indépendante et est devenue une filiale de la société Chevron.

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