Pourquoi tel qu’il est, le populisme est un mirage?
Ce texte est issu du site “Noreporter.org” et est l’oeuvre de Gabriele Adinolfi qui fut une des figures de la mouvance nationaliste-révolutionnaire italienne dans les années 70-80 et qui aujourd’hui est bien connu dans toute l’Europe. On peut trouver ce texte un peu dur pour une partie de la droite et peut être un peu dur au niveau idéologique mais il est néanmoins très intéressant.
La marée populiste changera-t-elle notre avenir ?
La politique, en tant que telle, n’existe plus. Elle s’est transformée en un décisionnisme de minorités, à l’ombre d’une mise en scène de masse destinée à impliquer les foules dans ce sur quoi elles n’ont aucune prise réelle.
Cela ne signifie pas qu’il n’existe pas de nœuds politiques, mais qu’il n’y a plus de culture politique, sauf dans quelques esprits éclairés.
Les nœuds sont innombrables. Avant tout dans le domaine sociétal, car c’est une chose que le relativisme avec toutes ses déformations individualistes – des folies liées au Genre aux violences juridiques et culturelles de certaines minorités antifas, féministes, lgbtxyzk@, immigrationnistes, génocidaires culturellement et biologiquement – et c’est autre chose qu’un système fondé sur le bon sens, l’expérience pluriséculaire et la solidarité.
Et sur ce point, APPAREMMENT, il y aurait un affrontement entre la nouvelle droite « populiste et/ou souverainiste » et la gauche « globaliste » qui se veut la gardienne du statu quo.
Mais cet affrontement n’est qu’APPARENT, car basé sur des slogans extrémistes et absurdes, sans qu’aucune des deux parties ne prenne le temps de proposer une restructuration systémique (côté globaliste) ou une alternative (côté souverainiste/populiste) : on jette de l’huile sur deux feux opposés, sans rien offrir.
La soi-disant montée des populistes, que la sociologie définit comme «les perdants de la mondialisation», n’offre aucune solution ; pire encore, il n’y a pas l’ombre d’un programme concret, ni d’analyse digne de ce nom sur aucun des thèmes qu’ils brandissent.
La force d’opposition du moment se limite à souhaiter l’effondrement des autres et à faire croire que, à leur place, les tribuns du mécontentement feraient mieux.
L’épreuve des faits, à quelque étape de leur parcours que ce soit, démontre que cette dernière s’adapte à tout (également parce qu’ils ont une vision simpliste de tout et, quand il faut affronter les choses, ils ne savent par où commencer).
Mais il y a bien pire. Presque toutes les forces d’opposition populistes sont composées de personnes dépourvues de toute culture politique en amont, et véhiculent souvent en elles-mêmes ce contre quoi elles sont censées s’être formées.
Il suffit de penser à la poubelle qu’est l’AfD, qui condense en elle l’extrémisme LGBT, le fanatisme pro-israélien, la nostalgie bolchevique, l’assistanat misérabiliste et l’égoïsme capitaliste, le tout assaisonné d’un mépris protestant pour les peuples méditerranéens.
Ailleurs, ce n’est guère mieux, de la Lega au Rassemblement National, avec des références historiques et culturelles pour le moins bizarres. Voyez par exemple l’exaltation de Martin Luther King faite en France par un parti qui prétend défendre la famille et la nation, alors qu’il a en grande partie voté pour l’inscription de l’avortement dans la Constitution.
Ce qui, indépendamment de ce que l’on pense du sujet, est tellement fou que même le Parti de l’Ordre Moral dans “La Cage aux Folles” n’y aurait pas songé.
Il ne s’agit pas d’interdire ou de légaliser l’avortement, mais de l’inscrire dans la Constitution alors que nous vivons un effondrement démographique !
Sur le seul sujet de l’affrontement visible, les opposants se révèlent rarement meilleurs – souvent même plus médiocres – que les forces institutionnelles.
Personne, ou presque, ne s’occupe vraiment de politique ; car les affrontements décisifs ont lieu à l’intérieur du système : tant dans le système international des États que dans les systèmes internes.
Des révolutions que l’on ne daigne même pas regarder.
Nous restons ainsi prisonniers d’un phénomène de foire, dans une confrontation bouffonne digne d’un match de catch. Dans ce duel de cirque, nous avons une droite populiste qui énonce maladroitement – et sans perspective concrète – quelques vérités qui condamnent l’oligarchie en place, mais qui prend systématiquement des positions contraires aux intérêts de sa propre nation, se laissant manipuler comme un pantin par des puissances bien plus fortes.
Et puis, nous avons une gauche (ou centre-gauche, ou droite-gauche) dite européiste ou démocratique, qui, en matière de relations internationales, reste dans le jeu et exprime toujours des positions de politique étrangère positives et bien plus souveraines que celles des « souverainistes ». Mais qui, en matière de politique intérieure, judiciaire, culturelle et sociale, est presque toujours aberrante.
Cela vient du fait qu’il manque une culture politique, et donc une capacité de synthèse, comme au temps des révolutions nationales.
Tant que nous n’aurons pas réussi à construire cette synthèse régénératrice et révolutionnaire, à mon avis, vous pouvez toujours voter pour les oppositions souverainistes/populistes, si vraiment vous ne voulez pas vous sentir seuls. Cela contribuera au moins à un certain équilibre psychologique collectif.
Mais si vous attendez quelque chose de positif de ces forces, et surtout si vous prêtez attention au collier de perles d’inepties, de prétentions et de misères humaines qu’elles affichent, vous perdrez non seulement votre temps mais aussi votre énergie. Pire : vous finirez par les retourner inconsciemment contre vous-mêmes, contre l’avenir possible de votre peuple et de votre terre.
Utilisez plutôt cette énergie pour agir sur vous-mêmes !

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