L’Amazonie brûle! Est-ce si grave?

Publié par NATION le

Ce mois d’août 2019 fut propice aux alarmistes climatiques.En effet, vagues de chaleur, sécheresses, incendies de forêts dont celle de l’Amazonie, ont fait couler beaucoup d’encre.La bien-pensance, et les gens de gauche en général, profitent des feux amazoniens pour déclarer “coupable”, le président “d’extrême droite” Bolsonaro, qui n’en peut plus d’être le “facho” de services, l’incendiaire du “poumon du monde”.

Vous l’avez remarqué, dans mes précédents articles sur le climat, que je ne m’arrête pas aux alarmistes et au GIEC mais que je prends la peine d’aller voir plus loin et que je me réfère à des scientifiques parfois de renommée internationale .Voici donc, pour celles et ceux que cela intéresse, une autre “vérité” sur les incendies de la forêt amazonienne.

Selon Martine Droulers, chercheuse émérite au CNRS : “Il y a 20 ans, on observait beaucoup plus de feux en forêt amazonienne qu’aujourd’hui.Il faut considérer “qu’environ 20.000 km carrés brûlent en moyenne chaque année dans cette immense forêt” (environ 10 fois la France) .On sait de diverses sources (voir bas de l’article) que les “incendiaires” sont essentiellement des agriculteurs dont ceux qui font pousser du soja, destiné entre autres au bétail en Europe, et qui brûlent chaque année de grandes parcelles pour développer l’agriculture et l’élevage.

Alors si Bolsonaro “le facho” est diabolisé, que dire de ses prédécesseurs …Entre 2003 et 2010, et surtout à partir de la crise économique de 2008, le président Lula, avait accentué la politique de développement de l’exploitation des ressources de l’Amazonie. Et donc l’agriculture, l’élevage et le secteur minier. Lors de son mandat, il y eut des incendies bien plus importantes que ceux d’aujourd’hui, sans que l’opinion bien-pensante ne s’en inquiète.

Mais bien sûr, l’ex président Lula n’est pas “d’extrême droite” …Sa remplaçante, la présidente Dilma Rousseff (une de ses proches) avait déjà relancé avant 2011, alors qu’elle était encore ministre, la construction de plusieurs usines hydroélectriques en Amazonie, occasionnant de nombreuses déforestations notamment par le feu.

Quant à Bolsonaro, il semblerait qu’il voit l’Amazonie comme une opportunité économique pour son pays. Opportunité à développer en incorporant à cette immense forêt, des zones agricoles pour la production de soja et de viande (le Brésil est le plus gros producteur de soja.). Ce n’est donc pas pour autant, qu’il soit plus responsable que d’autres pour la déforestation en Amazonie.

De plus depuis 20 ans, 50 % de la forêt amazonienne est sous un statut strict de protection nationale ! Ainsi, il est quasi certain que 50 % de cette forêt ne sera jamais sujette à la déforestation.Ce ne sont d’ailleurs, sauf accident naturel, que les terres dites “publiques” qui connaissent le plus d’incendies.

Voyons ce que dit la science !

L’ Amazonie n’est pas comme on veut le faire croire, le “poumon du monde”, mais plus modestement celui du continent sud-américain, et encore …

Alain Pave, professeur émérite à l’Université de Lyon 1, qui a dirigé le programme Amazonie du CNRS dit ceci : “Malgré son immensité, la forêt amazonienne ne représente que 10 % des forêts mondiales.Et si ces dernières sont émettrices d’oxygène, c’est avec des limites, car il peut arriver qu’une forêt émette plus de CO² qu’elle n’en absorbe. Et cela arrive également avec la forêt amazonienne. L’Amazonie n’est donc pas le “poumon du monde”, mais un alvéole pulmonaire parmi d’autres.Le producteur n° 1 d’oxygène que nous respirons, c’est l’océan, le vrai poumon de la planète.”

Finalement, l’Amazonie est un véritable trésor de réserve de biodiversité !Un quart des espèces mondiales y sont représentées. Environ 30.000 espèces de plantes, 2.500 de poissons, 1.500 espèces d’oiseaux, 500 de mammifères, 550 de reptiles et quelque 2,5 millions d’insectes .C’est aussi un apport d’oxygène avec les océans pour le continent sud-américain.

Mais même si cette merveilleuse forêt devait perdre sa moitié, ce qui n’arrivera jamais, cela ne privera d’oxygène ni la Terre, ni l’Amérique du Sud.

Jean-Pierre Demol
Climato-réaliste convaincu

 
Sources supplémentaires :Institut National de Recherches Spatiale (INPE) - Marc Ripaux, chercheur du "CIRAD", laboratoire d'étude à Belèm dans l'État du Parà au Brésil (région qui a connu des incendies terribles) - L'Institut Brésilien de l'Environnement et des Ressources Naturelles Renouvelables (IBAMA) - Planet Labs, Inc .et les, deux scientifiques cités dans le texte .
Catégories : Ecologie

1 commentaire

Luna · 5 septembre 2019 à 19 h 12 min

Tu as raison Jean-Pierre, je ne crois pas non plus à cette immense arnaque de réchauffement climatique anthropique et je ne remets certainement pas plus la faute sur Bolsonaro que sur les autres dans cette affaire.
Mais il n’empêche que la méthode est criminelle, aucun respect pour la Nature, sa faune et sa flore ! Comme d’habitude, l’homme se croit tout permis ! Toute une partie de cette magnifique forêt brûlée pour le pognon, et surtout combien d’animaux brûlés vifs ? Pour ma part, c’est cela qui me met en colère !

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