Interview de rentrée d’Hervé Van Laethem

Publié par NATION le

A l’approche de la rentrée, comment va NATION ?

Pas mal du tout, les résultats électoraux ont été ce qu’ils ont été mais vous savez qu’à NATION, l’électoralisme n’est qu’un des axes de travail. Nous avons aussi l’activisme et la formation politique et militante. Et dès le lendemain des élections, nous avons recommencé à militer au travers d’actions de rue, de formations et de réunions de travail. Après quelques semaines à un rythme plus léger, bien nécessaire après une année de campagne électorale ininterrompue (communales et législatives), nous sommes prêts pour la rentrée.

Au lendemain des élections, vous aviez proposé d’organiser des « Etats Généraux du Populisme ». Quel était l’objectif et où en est-on ?

Le but était, au lendemain de la disparition du Parti Populaire, d’appeler à un dialogue entre identitaires et populistes au travers d’une première réunion de travail.

Après un départ encourageant, il faut bien reconnaître qu’il n’y a eu aucune suite concrète.

Et même entre populistes c’est le chaos : négociations avortées, tweets assassins, tentatives de putsch, scissions, etc. …

Il semble donc que les circonstances ne soient pas encore pour l’instant réunies pour que des discussions concrètes et prometteuses puissent avoir lieu entre identitaires et populistes. Sans doute, ces derniers ont encore besoin de faire leurs expériences.

Nous reportons donc ces Etats Généraux du Patriotisme, jusqu’au moment où les circonstances les rendront possibles.

Quoi qu’il en soit, NATION reste ouvert à la discussion et espère que, très bientôt, nous pourrons relancer des  contacts constructifs et concrets avec le reste du camp authentiquement patriote.

Le 28 septembre prochain se tiendra un nouveau Congrès de NATION, que pouvez-vous nous en dire ?

Il nous paraissait normal d’organiser un nouveau Congrès à la suite des élections législatives.

Nous ne pouvons bien sûr pas faire l’économie d’un débat en profondeur sur la stratégie du Mouvement dans le futur.

N’ayons même pas peur de dire que nous allons devoir nous poser des questions essentielles, sinon existentielles. Et que nous devrons probablement apporter des changements au Mouvement.

Mais tout ceci se fera dans des débats internes et démocratiques, au sein du ce Congrès et entre membres le samedi 28 septembre. Les détails sont disponibles sur notre site Internet ICI.

D’ici quelques semaines, ce seront les 20 ans du Mouvement NATION dont vous en êtes un des fondateurs. Pourquoi avoir lancé un tel mouvement dans un milieu nationaliste où il y en avait déjà beaucoup ?

Il y en avait beaucoup. Mais ils faisaient tous la même chose, c’est-à-dire pas grand-chose… Sinon se placer en bonne place sur les listes électorales, fomenter des complots en interne et recopier tous les défauts du FN Belge.

NATION est apparu naturellement oserait-on dire, car en 1999, il était une ABSOLUE nécessité face à l’incurie, à l’indiscipline, à l’incohérence, bref à la nullité de l’extrême-droite francophone d’alors.

NATION est apparu de par la rencontre de quelques hommes et femmes qui avaient en commun, outre  l’expérience militante, l’envie, la formidable envie de faire de la politique autrement. De la faire entre camarades et non entre concurrents. De la faire entre amis et non pas entre opposants.

Mais surtout de la faire de manière cohérente, disciplinée, moderne, décomplexée et surtout pour défendre des positions clairement sociales et identitaires.

Nous avons voulu construire autre chose, militer autrement. Avoir des vraies structures, une démocratie interne. Défendre une vision moderne de nos idées. Nous voulions reprendre la rue. Bref nous pensions indispensable qu’un vrai mouvement militant et politique se crée. Et je pense que nous avons eu raison. Imaginez ce qu’aurait été le camp patriote ces 20 années, s’il n’y avait pas eu NATION?

Quel bilan tirez-vous de ces 20 années ?

Eh bien avant tout, je n’arrive pas vraiment à réaliser que 20 ans se sont passés. Tous les évènements se sont tellement bousculés et certains me semblent encore si proches… En tous les cas, j’en retiendrai une très enrichissante série de contacts humains. Il faut voir l’ambiance de certaines actions et réunions de NATION pour bien comprendre le sens des mots comme camaraderie, engagement, activisme. Ces 20 ans, c’est avant tout un nombre impressionnant de moments forts, très forts parfois. Ce furent aussi régulièrement des victoires militantes, ce que notre camp n’avait plus connu depuis longtemps :

  • imposer nos rassemblements à Bruxelles et Charleroi (qui l’avait fait avant nous ?)
  • faire perdre la face aux antifas liégeois
  • avoir bravé nombre d’interdictions de manifester
  • avoir fait la Une de certains journaux pour des vraies actions politiques et pas comme le FN Belge, pour des histoires de magouilles et de scissions, etc…

Et enfin  à titre personnel, ces vingt ans auront profondément marqué ma vie. Et j’en suis sûr  celle de nombreuses autres personnes. NATION est en cela quelque chose de très particulier.

Retenez-vous quelques souvenirs plus marquants que d’autres de toutes ces années de militantisme ?

Difficile de faire un choix tant il y en a. Je dirais quand même une action contre la libération de Michèle Martin, où le public « lambda » nous reconnaissait et se mettait à nous applaudir. Aussi, à chaque fois que nous réalisâmes des “premières”, comme le fait de manifester à Bruxelles et à Charleroi le 1er mai. Il y a aussi eu la défense physique de nos locaux à Bruxelles comme à Liège. Sans oublier nos actions sociales…Et aussi le fait d’avoir été le premier mouvement identitaire francophone à rencontrer des chefs d’états. Mais surtout, cette impression constante de réaliser des miracles uniquement par notre volonté. Et bien évidemment, le souvenir de nos disparus.

En tous les cas, une partie de ces souvenirs, vous pourrez les retrouver dans une brochure que nous avons réalisé à l’occasion des 20 ans du Mouvement et que vous pourrez commander en versant 18 € (avec les frais d’envoi) sur notre compte BE45 1430 7431 0589.

Un dernier mot sur ces 20 ans ?

Je voudrais remercier tous ceux qui ont participé à ce qui fut une formidable aventure. Qu’ils aient milité un peu ou plus longtemps, qu’ils soient toujours actifs ou plus en retrait. Même si nos chemins se sont séparés car ça arrive aussi en politique. Ils ont tous en tous les cas, apporté leur pierre à la construction d’un Mouvement politique et activiste tel que le camp patriote de Belgique francophone n’en avait plus connu depuis bien longtemps !

Couverture de la brochure qui va incessamment paraître sur les 20 ans de NATION
Catégories : Politique

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