Extraits d’une interview…

Publié par NATION le

Portrait d’Hervé, réalisé par le talentueux “KO Project”

Comme nous l’avions déjà annoncé au moment même, l’hebdomadaire RIVAROL, bien-connue publication nationaliste française très fidèle au politiquement incorrect, a publié au début février, une interview de l’ancien président de NATION, Hervé Van Laethem.

Cette interview de 2 pages, réalisée par Monika Berchvok, était consacrée en grande partie à l’histoire du nationalisme d’après-guerre en Belgique dans le cadre du livre écrit voici 2 ans par Hervé sur le sujet.

Mais y était aussi évoqué des sujets concernant la situation d’aujourd’hui du camp nationaliste et de la Belgique. Avec l’autorisation de l’intéressé et de RIVAROL, nous publions la partie de l’interview consacrée à ces points. Si les réponses d’Hervé n’engagent pas forcément NATION, elles nous donnent en tout cas, des pistes intéressantes de réflexion.

Q : Où en est actuellement le mouvement national et nationaliste en Belgique francophone ?

La situation actuelle est assez difficile. D’abord car s’installe partout une mentalité de plus en plus matérialiste, qui décourage et limite l’engagement militant. Et cela se ressent tant à gauche que chez les nationalistes.

De plus, le système au pouvoir laisse un peu d’espace, et pas mal d’argent, à une droite populiste  pour qu’elle serve de défouloir aux électeurs hostiles au pouvoir en place, mais tout en ne représentant pas une véritable gêne pour le Régime en place.  En effet, cette droite se soumet très vite au politiquement correct tant au niveau des idées que par le refus de tout réel activisme.

Cette droite libérale et populiste est un nouveau “mirage” qui permet de garder les choses sous contrôle et évite de véritables oppositions mais évite aussi d’authentiques révoltes.

Il est donc d’autant plus important que subsistent des noyaux véritablement nationalistes afin de mettre en place une lutte farouche d’opposition. Lutte farouche non seulement possible mais même indispensable, car ceux qui nous gouvernent ne  prennent en compte en compte que le rapport de forces.

Mais il est évident que le choix de ce type de militantisme politique est loin d’être le plus facile dans la société  d’aujourd’hui

Q : Comment voyez-vous l’avenir de la Belgique ?

Eh bien sur un plan sécuritaire, identitaire et social, je n’ai guère plus d’optimisme pour la Belgique que pour les autres pays européens. Mais je suppose qu’ici, vous parlez de l’unité du pays entre Wallons et Flamands. La situation est très confuse !

Alors qu’en Flandre, les forces politiques, de centre droit ou de droite pro-séparatistes deviennent de plus en plus fortes électoralement, l’Etat belge arrive sans cesse à retomber sur ses pattes et à conforter, malgré tout, son existence. Il permet de plus en plus de développement institutionnel régionaliste, histoire que chaque partie du pays puisse installer un véritable clientélisme, mais continue à garder le contrôle final.

Le grand rêve du Vlaams Belang est d’obtenir en région flamande, une majorité avec la NVA (parti de centre-droit autonomiste) et d’ainsi bloquer le système politique unitariste mais je crois qu’ils ne doivent encore attendre longtemps avant que les forces au pouvoir, n’abandonnent le concept unitaire belge. Ceci dit, si je n’ai aucune sympathie pour le Système qui guide le pays et pas mal de compréhension pour ce qu’a été, à une époque, le nationalisme flamand, je pense qu’aujourd’hui face au mondialisme, il ne faut plus participer au schéma de division que les mondialistes essaient d’activer partout.

Les mondialistes le font dans le but d’avoir une multiplication de petits états qui ne sauront être ni une force économique ni politique. Et ainsi, ces états seront tous soumis à certaines grandes puissances économiques. Je pense donc que face aux nombreux dangers qui nous menacent tous, et en respectant bien entendu les identités culturelles de chaque peuple européen, nous devons plus renforcer nos unités que nous diviser.


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