Quand un communiste écrit, gentiment, à NATION !

Publié par NATION le

Depuis quelques temps, une personne se revendiquant comme “néo-communiste” a eu des échanges mails avec des membres de NATION. Comme le débat se faisait avec des arguments politiques, et pas par l’invective, il a donné lieu à des échanges intéressants. Et on s’est même aperçu qu’on faisait la même analyse du phénomène qu’on nomme le gauchisme. Gauchisme dont Lénine disait déjà qu’il était “la maladie infantile du communisme”.

Au point que l’intéressé a accepté que l’on publie son texte comme “carte blanche”.

Preuve de plus que NATION est tout sauf sectaire. Nous rappelons quand même que comme pour toute carte blanche, les positions de l’auteur n’engagent pas NATION.

Dans la tête d’un gauchiste…par Geoffrey Delavallée

La Révolution – le Grand Soir pour les communistes – n’en finit pas de se faire attendre, comme une poule de luxe. La der’ des der’ de l’émancipation des peuples contre l’oppression des possédants n’arrivent pas à se manifester, à éclater. Or, les facteurs s’accumulent : chômage structurel irréductible, immigration de remplacement, gens fortunés ne payant aucuns impôts (privilèges d’avant 1789…), perspectives économiques nulles, robotisation inéluctable… Et pourtant, les politiciens et leurs maîtres banksters n’ont jamais aussi bien dormi : ça s’empiffre et baise à tout rompre, sans inquiétudes. C’est l’inertie absolue…

En cause, un corps spécialement constitué – la police – qui « agit sur la matière » pour maintenir le statu quo : protection de la propriété privée des biens de production, collecte du racket de l’état-mafieux (les impôts), répression des contestations populaires (grèves, manif’…) et, s’il reste des sous, la paix sociale entre prolo’ : qu’ils ne se ramènent pas à l’usine avec un bras cassé ! Mais pour le contrôle des esprits – premier rempart du Système – il faut une doctrine ad hoc : le gauchisme. A ce jour, elle domine l’ensemble du corps social, à gauche comme à droite…comme prévu. « Mai ’68 » devait en effet permettre au sionisme de lancer son programme entriste dans les partis de gauche – développement considéré avec bienveillance par les banksters. Alors que le communisme est avant tout une critique du capitalisme, le gauchisme s’est pour sa part construit par son opposition au nazisme, en devenant son exact contraire, son anti-thèse assumée. Le gauchisme se veut une explication des dynamiques sociales et économiques de la société sans référence aucune à la lutte des classes. Trahison, voire perversion du socialisme originel

Ce dernier point constitue l’objet central – sa plus belle réussite, et en vérité un aspect plutôt inavouable de l’entrisme sioniste. Comme si les autres valeurs du gauchisme n’avaient visé qu’à rendre possible celle-là, l’anti-nazisme primaire du gauchisme ne semble avoir été que le véhicule dudit projet. Si c’est exact, il y a là quelque chose de pathétique et pourtant de profondément humain chez les sionistes, sorte de blessure secrète et honteuse (ou d’orgueil ?) de tous les BHL, Badinter, Attali et autres Cohn-Bendit…(mais pas chez Zemmour ni Finkielkraut, semble-t-il).

Les banksters y ont quant à eux trouvé leurs comptes, puisque le gauchisme rejette l’idée d’un État fort et donc interventionniste, rappelant par trop le nazisme. Ex : interdire les licenciements « à la sauce Poutou », ça ne vaudra jamais une nationalisation en bonne et due forme…

Les priorités du gauchisme confinent ainsi la lutte des classes au domaine de l’impuissance assumée, en mode procrastinatique ; et d’engager logiquement des luttes sociétales comme autant d’objectifs idéaux, pour compenser. Les banksters sont tranquilles…

Concrètement, s’il y a des riches et des pauvres, on n’y peut rien MAIS l’orientation sexuelle, l’appartenance raciale ou les convictions religieuses dont sont porteurs les membres d’une société, doivent impérativement se retrouver dans ces deux catégories socio-économiques en proportion de leurs poids statistiques respectifs. Sinon, ce sera la guerre…

L’exactitude mathématique est ainsi convoquée…parce que fondamentalement elle rassure : le gauchiste est en effet un être fragile sur le plan affectif et psychique : il a besoin de repères structurants !

Son appartenance au gauchisme est d’ailleurs constitutive de toute son identité intime : le gauchiste ne lit pas, ne rêve pas si ce n’est en rapport avec le gauchisme. Son univers intellectuel se superpose à son espace physique, sorte de fétichisme politique au quotidien, fait de totems et de tabous : quand il va à la boucherie, il pense au végétarisme ; quand il voit un couple se disputer, il pense au machisme ; les gaz d’échappement d’une voiture ? La destruction de la planète ! Une altercation entre un noir et un blanc ? Le racisme (exclusivement le fait de blancs) qui gangrène le vivre-ensemble, etc….

Le gauchiste ploie sans rompre sous le poids de l’orthodoxie exacerbée. Il est d’ailleurs sujet à ce que d’aucuns appellent les mini-agressions « fascistes » du quotidien : il suffit de le bousculer par inadvertance dans le métro, pour être sur sa liste des « sales-fachos ». En ce sens, le politiquement correct lui tient lieu d’oxygène : un seul écart de langage (nain, vieux, pédé, basané…) et l’air s’en trouve chassé de ses poumons – ce qui entraîne le réflexe de prise d’air qu’on constate systématiquement chez le gauchiste en de telles circonstances (un bon truc pour les repérer, d’ailleurs…).

Le gauchiste a quelque chose du gosse de riches qui ne veut pas essuyer la vaisselle mais plutôt jouer à ses jeux-vidéos. Plus lâche que pacifiste, il veut croire au changement de société par clics de souris interposés ou par des bougies alignées sur les lieux d’actes terroristes, parce que…fondamentalement ça l’arrange, vu qu’il est lâche et fainéant.

Le gauchiste est aussi marqué par un besoin compulsif de compenser les méfaits de son action politique (qu’une partie de lui-même appréhende) en alimentant sa bonne conscience : exercice compliqué puisqu’il ne peut porter à sa conscience les contradictions du gauchisme (ex : suicide des pères éconduits dans leurs droits de garde de leurs enfants…) sans risquer sa remise en cause, fatidique pour son identité.

Le gauchiste est – pour rappel – affectivement lié au gauchisme, en cause des parents absents depuis l’enfance…car jouisseurs invétérés (cfr Mai ’68).

Par exemple, le gauchiste va distribuer une soupe chaude aux clochards à Noël, et d’en parler comme d’un acte de solidarité ; pas parce que c’est de la solidarité (vu que ce n’est QUE de la charité) mais parce qu’ainsi qualifié, il va pouvoir la jouer Che Guevara sur facebook, et ce à moindre frais – puisqu’il ne remet pas en cause la ligne libérale-libertaire du gauchisme : distribuer de la soupe est de l’ordre du budgétisable.

Et puis, ça permet toujours à la société de respirer ; de lâcher la pression pour que ça ne casse pas « net » : si tout le monde s’y retrouve, même les clochards…où est le problème ? Le gauchisme est donc aussi une sublimation : pas de plein-emploi mais le mariage homo’, pas de logements pour tous mais le tri sélectif des déchets, rien pour les maladies dites orphelines mais des « ice-bucket  challenge », moins de remboursements des médicaments mais la 4G partout…

Une hiérarchie entre gauchistes s’est établie, implicitement : les suiveurs, qui n’ont rien d’autres à faire et qui regardent leurs camarades s’activer sur les estrades de Nuit Debout (surtout les poitrinaires qui parlent fort), les cœurs tendres, en quête d’exploits romantiques exaltant le courage et la virilité, façon Méric…, et la crème : les anti-fa, fanatiques qui ont sublimé leurs engagements à un niveau d’hystérie, du domaine du religieux.

Pour ceux-là, le gauchisme incarne carrément le Bien en lutte contre le mal, càd tous les autres. Ils sont la quintessence du projet sioniste. Ce sont les « ultras » du gauchisme : toutes les races se valent, sauf la blanche (dont est issu le nazisme), toutes les sexualités sont émancipatrices/saines, l’hétérosexualité moins que les autres (étant celle d’hitler et d’Eva Braun), toutes les cultures se valent mais pas la culture classique européenne (car valorisée par les nazis), les religions sont « amour », exceptée la religion catholique (qui a collaboré avec hitler)…

Le gauchisme exige une élasticité des concepts et des locutions langagières : racismeS (envers les jeunes ?! pourquoi pas ?…), égalité (avec les animaux ? mais ouiiii !…), harcèlement (avec les yeux !? ça peut arriver…), droit à disposer de son corps (et donc de celui du bébé à naître…)… ; ainsi qu’une pratique consommée des raisonnements paranoïaques, des syllogismes abusifs et des sophismes alambiqués. Le gauchiste est donc un adepte des ratiocinations invraisemblables et de la pensée magique. Praxis : la liberté d’expression en phase avec la répression de la contestation des bienfaits du mariage dit pour tous.

Les perspectives du gauchisme dans un avenir proche ne sont pas réjouissantes, surtout pour leurs adversaires, càd virtuellement tout le monde. En effet, le gauchiste, confronté aux incohérences structurelles de sa doctrine face à la réalité (les faits sont têtus), a de plus en plus de mal à maintenir son équilibre psychique, personne n’ayant des capacités cognitives infinies : sa copine tourne lesbienne, les noirs de l’étage du dessus font vraiment beaucoup de bruit (même la nuit), ses neveux sont de sales gosses insupportables et mal élevés, on parle dans sa boîte de délocaliser la « logistique » en Tchéquie (partir avec ?)…

Sa compensation cathartique ne pourra qu’être de nature violente. Parce que le gauchiste voit dans le nazisme le mal absolu, l’origine de tout désordre, de toute injustice…, c’est le militant identitaire qui doit prendre, vu qu’il incarne la figure politique la plus proche du nazisme. Mais comme il est du genre « muscle-mou », ce dernier n’a rien à craindre…

Catégories : Politique

2 commentaires

Laffineuse Bernard · 7 avril 2018 à 19 h 55 min

C’est, en effet, une analyse assez proche de la réalité et du concept de la majorité de la population.
Ils veulent le commerce équitable et biologique mais ne peuvent se passer de faire leurs courses dans les grandes surfaces qui sont aussi les multinationales.
Mais le communisme a montré, lui aussi ses capacités avec Staline, le mégalomane qui a surtout combattu ses opposants. Il a précédé Hitler dans les camps d’internements où les prisonniers étaient systématiquement assassinés.
Les extrêmes ont toujours existés et souvent coexistés. Bien souvent, ils se sont aidés mutuellement. Voyez Franco, il fut aidé par Hitler et Staline en même temps Mais la population espagnole a payé un lourd tribut à cet autre mégalomane.
Maintenant, nous sommes opprimés par une nouvelle oligarchie politico-bancaire. Le néo-libéralisme est pire encore que le fascisme et le communisme réunis.
Mais je ne démord pas que cette nouvelle oligarchie se ressource dans la CEE la Commission Economique Européenne, rebaptisée Union Européenne pour mieux faire passer la pilule de cette nouvelle dictature opprimante.
Et bien que certains prétendent vouloir la réformer de l’intérieur, je n’y cois pas.
Il est impossible de réformer quelque chose bâti sur de mauvaises bases. Et ceux qui prétendent vouloir la réformer de l’intérieur n’ont qu’un but ; celui d’y entrer…

Marie · 11 avril 2018 à 10 h 39 min

Intéressante (et globalement exacte) analyse du gauchisme. Dommage que le bon vieux spectre de la conspiration sioniste plane dessus.

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