Pour changer les choses, il faut s’organiser !

Publié par NATION le

Dans des articles précédents, nous avions déjà évoqué les limites de ce que nous appelons le spontanéisme. Ces réactions populaires, sans doute justifiées, mais qui se déroulent sans préparation, sans stratégie, sans vision du futur…Et qui donc n’ont pas de lendemains.

Un bel exemple en était le rassemblement à Bruxelles de supporters de football contre le terrorisme islamiste et qui, bien qu’étant une initiative pleine de bonne volonté avec un retentissement très important, n’a débouché sur rien de concret !

La même mésaventure vient d’arriver à un blogueur, qui avait déjà défrayé la chronique. Et qui pensait pouvoir, avec ses seules vidéos, mobiliser les gens pour je cite « une démonstration au finish devant le 16 Rue de la Loi ».

Le résultat, qui était pourtant prévisible, fut que l’intéressé n’a été suivi que par quelques dizaines de personnes qui ont patiemment attendu dans le parc de Bruxelles, une action qui jamais n’est venue. Et ceci jusqu’au moment où l’organisateur a appelé à la dispersion sous pression de la police.

Alors, si on peut saluer la volonté de faire quelque chose, on ne peut s’empêcher de se dire : « Tout ça pour ça ! ».

Alors bien sûr, NATION aussi a fait des actions avec peu de personnes, assez vite réprimées par la police. Mais là manifestement, l’intéressé semblait persuadé qu’il allait rassembler des foules.

Ce cas est une nouvelle preuve que, quoi qu’en disent certains, rien se réussira sans une organisation structurée, opposée au système, disposant d’un minimum de moyens et ayant une stratégie à long terme.

Imaginons qu’à l’appel de ce blogueur, des milliers de citoyens avaient suivi cet appel ! Que ce serait- il passé ? Y avait-il une infrastructure, avait-on pensé à du ravitaillement (eau, etc…), à un service d’ordre. Aurait-on pu empêcher des casseurs de sévir ? Qu’aurait-on fait avec tous ces gens ? Avait-on préparé des visuels, une communication pour la presse ? Qui aurait payé d’éventuelles amendes, etc…

Bien sûr qu’il n’y aurait rien eu de tout cela. Et le moindre mouvement de foule aurait pu provoquer une tragédie…

Et puis, tout cela, pour quoi faire ? C’est bien de dire de s’en prendre au 16 rue de la Loi ! Mais une fois que l’hypothétique pression populaire aurait fait chuter le gouvernement, on le remplace par qui, pour faire quoi et comment ?

Et cette critique, qui se veut positive, démontre néanmoins que rien ne sera possible si on ne s’organise pas. Pas seulement sur un plan politique mais aussi militant, structurel, social et même culturel.

Alors bien sûr, des lanceurs d’alertes ou des blogueurs activistes sont aussi une forme de mobilisation intéressante mais cela ne suffira pas.

Il faut donc construire patiemment[1] mais continuellement une organisation politique mais aussi militante et sociale. Par des activités militantes, par la formation, par des actions sociales…Activités régulièrement menées par NATION.

Mais le combat électoral fait aussi partie de cette stratégie à long terme.

Chaque affiche de collée, chaque visuel partagé sur les réseaux sociaux, chaque tract distribué, chaque contact établi sert à faire connaître le Mouvement, sert à le renforcer avec de nouveaux adhérents et de nouveaux sympathisants.

Une campagne électorale est aussi une formidable école de courage, de travail et de discipline.

Une visibilité électorale, même réduite, est toujours une avancée.

Et en menant ce travail ingrat mais indispensable, les hommes et les femmes de NATION sont bien plus efficaces et utiles à la cause que ceux qui, pour les uns, ne savent que « jouer » au politicien et, pour les autres, « jouent » aux durs ! Et ceci, quels que soient les prochains résultats électoraux !

Plus que jamais, tant sur un plan activiste que politique, NATION est l’unique opposition, la seule alternative !

[1] Le PTB a mis 35 ans (!) pour avoir son premier député

 

 


2 commentaires

Auguste · 9 septembre 2018 à 14 h 59 min

Une autre façon de réponde , réfléchir .
Il parait d’après ce que m’a dit un ami qu’une femme noir de la météo est agressé sur sa messagerie Facebook ou autre et c’est plainte . Cet ami trouvait très injuste , raciste le harcèlement que cette fille noire , belge , naît en Belgique subissait .
Ma réponse : tu sais à un moment nous ne voulons plus comprendre car nous sommes colonisés par ces gens là . Comprendre c’est accepter cette colonisation . je regrette pour elle mais quand un belge de souche se fait agressé par un musulman noir ou africain cela ne mobilise pas l’opinion médiatique .
Son cas ne m’intéresse pas ce qui m’interpelle c’est quand un/une belge de souche est agressé par ces africains noirs ou arabes et à 95% musulman .

Laffineuse Bernard · 9 septembre 2018 à 19 h 37 min

C’est tout-à fait exact. Une organisation structurée est absolument nécessaire avant toute action. Tous les mouvements populaires spontanés se sont heurtés à une infrastructure préparée et organisée, militairement et culturellement et ces mouvements ont été détruits et déstructurés par une organisation politique et policée, préparée à toutes les réactions. Il en est de même de tous les systèmes dépendants de l’Union Economique Européenne (Union Européenne) et des tous les gouvernements de pays membres qui lui obéissent. Une organisation structurée est nécessaire et même vitale pour tout mouvement voulant s’opposer à une dictature. Il faut connaître son adversaire et réagir proportionnellement à ses actions en préparant son offensive pour le contrer.

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